L’origine du village de Loucrup
C'est la situation géographique qui est à l'origine de la création du village de
Loucrup. En effet, l'endroit est idéalement situé sur la route allant de Bagnères
à Lourdes, au sommet d'un col assez difficile à franchir (séparant les vallées de
l'Echez et de l'Adour) et avec quelques cours d'eau (Aube, Garleyre) et sources.
Loucrup,
situé sur la voie romaine Toulouse-
Des anciens de Loucrup ont entendu parler de
D'autres personnes les ont certainement rejoints (errants ou exclus d'autres villages)
suite aux incendies des villages voisins en 1569. A cette époque les échanges entre
les villes et les voies de communication se développant (avec pour moyen de transport
le cheval), des personnes sont incitées à s'installer au sommet de cette côte difficile
pour permettre au voyageur de se reposer (auberge) et au cheval de souffler et se
nourrir après les efforts de la montée (relais). De plus, les hivers étant très rigoureux,
la neige devait obliger quelques voyageurs à une halte forcée.
Le village de Loucrup en 1817
On remarque bien que la plupart des habitations (taches rouges) sont situées route
de Layrisse.
A cette époque, Loucrup comptait 270 habitants (soit 10 à 15 habitants
par maison !).
Les charbonniers itinérants
Parmi les métiers itinérants, il y avait les charbonniers. Ils passaient de commune
en commune pour nettoyer les forêts et fabriquer avec le bois coupé, du charbon de
bois. Il leur fallait fabriquer de grosses meules agencées de façon très spéciale
de façon que le bois se consume sans trop d'air ce qui l'eut réduit en cendres. On
voit encore tout au long de nos chemins, des sortes de creux arrondis, ce sont les
trous des charbonniers. En grattant un peu, on y trouve encore quelques menus morceaux
de charbon. Ces gens, habitants des forêts, avaient souvent maille à partir avec
les loups, ils vivaient et devaient organiser leurs vies avec eux. Les femmes, par
exemple, installaient leurs bébés dans des sacs qu'elles pendaient dans les arbres
de peur que les loups ne les leur volent. Les fumerons éliminés, ils vendaient le
charbon en ville où il brûlait sans fumée dans des poêles dépourvus de cheminées.
"Marchands de charbon !" criaient-