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Journal de 1957




Voici un extrait de la Nouvelle République de 1957. Le journal publiait une série d'articles sur le thème des Blasons et Armoiries des villages. Cet article est passionnant à plus d'un titre et mérite d'être lu entièrement !

Cependant, les informations citées dans l'article ne sont pas toutes vérifiables et doivent être prises au conditionnel.


« En montant la côte de Loucrup - Tous les champions cyclistes du Sud-Ouest et même d'autres, ayant acquis la notoriété nationale, connaissent cette longue et sinueuse route qui, du croisement de Montgaillard, échelonne ses nombreux virages jusqu'à l'entrée de Lourdes.

Dans le répertoire du vélo, le sommet de la côte de Loucrup (où autrefois s'érigeait une tour à signaux) figure sur la liste des "juges de paix" de moyenne importance, mais qui savent "casser les jambes" aux coureurs insuffisamment préparés.

Pour les promeneurs dominicaux, Loucrup offre sous les branches de ses chênes, marronniers et châtaigniers, de très agréables lieux pour pique-niquer et faire la sieste... en attendant les passages des fervents de la "petite reine".

Mais revenons beaucoup plus en arrière lorsque ce secteur très marneux (hastourra) était dit lieu froid ou lou cru (qui n'est pas cuit).

Pour quelles raisons fut-il considéré vers 1783 comme une annexe de la commune de Saint-Martin ?

Faute de documents officiels spéciaux, essayons de la méthode dite des rapprochements.

L'on sait (grâce aux travaux érudits du regretté A. Curie-Seimbres) que les bastides de Saint-Martin et de Montgaillard ou Monte-Jacobi furent érigées par ordonnance de Guillaume de Carsan, seigneur de Saint-Paul et sénéchal de Bigorre.

On peut donc admettre que les vastes forêts de Loucrup firent partie de la seigneurie de Montgaillard, Carsan et Saint-Martin.

Puis, dans le courant du XVIe siècle, les bûcherons y créèrent leur propre résidence en ce "lieu froid", en défrichèrent patiemment toutes les parties arables et aboutirent à une commune de 354 ha 68 a 22, avec ses quartiers dits de Garleye, Pouyarade et Tastar, irrigués par les ruisseaux d'Ale, Barrière et Garleye.

Mais si en 1886 on y recensa 406 habitants, en 1936 il n'y en avait plus que 207 et au dernier recensement de 1954 on n'en totalisa que 175.

Leurs ancêtres avaient reçu le surnom de "Lous Coucuts de Loucroup", expliqué de la façon suivante :
- La présence dans ses bois d'innombrables oiseaux, dont les coucous (coucuts) ; leurs "cui-cui" s'entendaient fort loin en raison de l'écho.
- Les rives de ses trois ruisseaux étaient - à la saison - fleuries d'innombrables narcisses (coucuts) sauvages.

Et voilà pourquoi, vers 1855, un desservant de cette paroisse aurait uni, en écu communal :
- Lous coucuts sur fond bleu azur;
- L'ancestrale tour à signaux (bien entendu disparue de nos jours) dressée sur fond or, et sur tertre de verdure.
Le jour de la Saint-Martin, on vous en racontera sûrement plus long. J. V. (1957). »


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