Histoire de l’église Saint-
En 1859, l'abbé Lagrange, curé de Loucrup, écrit à l'Impératrice Eugénie, épouse de Napoléon III, et catholique fervente.
« Madame, Encouragé par votre piété bien connue, je prends la liberté de solliciter
votre charité, pour une œuvre éminemment chrétienne. La commune de Loucrup canton
d'Ossun, département des Hautes-
C'est avec
le respect le plus profond que je suis, Madame, de Votre Majesté, le très-
Le Vicaire Recteur Lagrange.
Loucrup, le 2 septembre 1859.
Nous ne connaissons pas la réponse de l'Impératrice. Ce qu'on sait en revanche, c'est que les travaux ont été effectués puisqu'en 1869, les maçons réclament leur dû :
"Le sieur Dubau maître maçon à Loucrup et le sieur Douat, maçon à Trébons, demandent pour la commune de Loucrup l'autorisation de défendre à l'action qu'ils se proposent de lui intenter pour la contraindre à faire procéder au règlement définitif des travaux qu'ils ont exécutés pour la construction de son église. Il y a dix ans aucun entrepreneur n'ayant voulu faire l'entreprise au prix du devis, le Maire d'alors engagea les susnommés à se charger des travaux de maçonnerie à des conditions mésestimées en un traité déposé à la Mairie et dont ils négligèrent de prendre expédition pour mettre le Maire actuel en demeure de tenir les engagements pris par son prédécesseur."
Une construction d'église mouvementée que l'on peut donc dater avec certitude des années 1860.
Dans ce plan du village de 1878, figurent la nouvelle église (en bleu) ainsi que
l'ancienne (en jaune) !
L'ancienne église était située à la place de l'actuel cimetière.
L'ancienne église, qui était dans un triste état, a été détruite.
Et comme pour le cimetière, il y avait aussi des problèmes...
(Délibération de 1833 )
... il était préférable de faire un nouveau cimetière (ou de l'agrandir), entouré
d'un mur.
Voilà pourquoi 600 mètres séparent l'église et le cimetière aujourd'hui.
(Cadastre de 1885 )
Cet extrait du cadastre de 1878 était joint au dossier de construction pour l'école
de garçons (8 rue Saint-
Source :
Archives Départementales.
Voici ce qu'écrivait Jean-
"L'esprit de la population était bon, le Curé, M. Lagrange, un bon et charmant vieillard
de soixante-
La paroisse lui devait la construction
de son église, modeste monument qu'il fit élever à peu de frais, n'épargnant rien,
ni démarches, ni soins ; on dit qu'il allait travailler avec les ouvriers pour extraire
le sable ou la pierre, habillé d'une vieille soutane et dînant d'un oignon et d'un
morceau de pain. Il vivait tranquille dans son presbytère, assez mal logés avec sa
soeur, presque aussi vieille que lui et qui faisait son ménage..."
Source :
Association « Livres en Bigorre »
Lu dans « La Cordée » hors-