Guerre 1939-
Lors des combats de 1939-
Maurice Bénézech alias « Bernard » nous apprend que dès 1940 dans les Hautes-
Actions répressives des Allemands contre la population civile ou la Résistance :
A Bagnères-
La plus sanglante des opérations (Menée par le 3e bataillon du Régiment « Deutschland » de la 2e Division Blindée de SS « Das Reich »). Cette intervention brutale fit 62 morts et autant de blessés. La sauvagerie du comportement des soldats face à une population sans défense dépasse en horreur l'imaginable. « Un bien triste spectacle nous attendait à l'entrée de Pouzac, devant l'escalier d'une villa appelée le Château de Laitre, un groupe de huit morts. Dans la rue, face à cette villa, deux autres morts. Presque en face, dans une villa appelée Bain de Lilas : cinq morts. Nous trouvâmes encore une autre femme fusillée dans sa cour, puis un autre homme. Dans le Château de Laitre, nous découvrîmes deux jeunes filles très grièvement blessées, sur leur lit. Elles portaient chacune plusieurs impacts de mitraillette dans le corps. Mes secouristes se mettaient au travail pour éteindre l'incendie allumé par les SS dans la villa Bain de Lilas. Voyant du sang, ils découvrirent le corps mitraillé d'un gamin de quatre ans, qui s'était réfugié derrière une armoire. A Trébons, nous découvrîmes un spectacle horrible. Onze morts fusillés sur la route ou chez eux, dont le maire de Trébons et son gendre. » écrit M. Priou, directeur adjoint de la Croix Rouge à Bagnères.
A Lesponne -
Attaque allemande sur le maquis du groupe Bernard : 6 civils tués.
A Payolle, le 10 juillet 1944 :
Attaque allemande sur le maquis du groupe Bernard, 14 maquisards tués.
A Pouzac, le 16 juillet 1944
Un détachement de la werhmacht accompagné de la Gestapo et guidé par Laetitia Pinac (épouse de M. Mullenbach, officier allemand) et sa fille, arrêta neuf paisibles habitants du village. Madame Mullenbach qui habitait Pouzac exerçait ainsi sa vengeance contre des personnes qu'elle n'aimait pas.
A Odos, le 19 juillet 1944 :
Accrochage du groupe Foch avec une patrouille allemande.
A Arrodets, Les Angles, Lahitte, Cheust, Germs, le 29 juillet 1944 :
Opérations allemandes contre le maquis : cinq granges incendiées, pas de victimes.
Actions diverses conduites par la Résistance dans les Hautes-
A Montgaillard le 10 mai 1942 :
Opération sur la mairie, pour récupérer des tickets d'alimentation. Maquis Bernard.
A Juillan, le 20 septembre 1943 :
Sabotage de la voie ferrée au PK 160 : raté.
A Juillan, le 23 septembre 1943 :
Sabotage de la voie ferrée au PK 160-
A Juillan, le 8 novembre 1943 :
Sabotage de la voie ferrée par un groupe armé au PK 161. les gardes voies ligotés parviennent à donner l'alerte.
A Lourdes, le 25 décembre 1943 :
A l'hôtel Saint-
A Juillan le 19 janvier 1944 :
Déraillement par sabotage de la voie ferrée du train venant de Bayonne : 27 morts, 47 blessés ; tragique bavure dont les victimes furent des civils (voir des photos du déraillement).
A Bagnères, le 24 avril 1944 :
Action de récupération à l'hôpital de Bagnères d'un maquisard blessé (Mallet).
A Montgaillard, le 30 avril 1944 :
Accrochage d'un convoi allemand, par le groupe Bernard.
A Odos, le 10 mai 1944 :
Un groupe armé enlève un camion-
A Neuilh, le 12 mai 1944 :
Sabotage par explosifs de la ligne HT 150 000 volts de Lau-
A Montgaillard, le 14 mai 1944 :
Destruction par explosifs de deux pylônes de la ligne HT 150 000 volts. Groupe Bernard.
A Montgaillard le 30 mai 1944 :
Attaque d'un convoi de la milice par le groupe Bernard.
A Hiis et Arcizac, le 7 juin 1944 :
Sabotage d'un pylône électrique (groupe Bernard).
A Bagnères, le 8 juin 1944 :
Action insurrectionnelle. La ville est occupée par les forces de la Résistance.
A Neuilh, le 26 juin 1944 :
Un milicien est abattu.
A Juillan le 1er juillet 1944 :
La boîte de répartitions des fils téléphoniques est détruite par explosifs (cour extérieure de la gare).
A Pouzac, Asté, le 28 juillet 1944 :
Barrage par arbres abattus sur la RN 135.
A Montgaillard, le 30 juillet 1944 :
Un camion transportant un détachement allemand est attaqué par le maquis du groupe
Bernard, au lieu-
Toutes les autres actions de la Résistance sont dans le livre « Résistance en Bigorre ».
Le 17 août 1944, la milice se rend à la Résistance à Tarbes.
Les 18 et 19 août, Libération de Tarbes et de Lourdes.
Le 20 août 1944, les Allemands, harcelés, sont jetés hors du département.
Le Groupe Franc du Groupe Bernard, spécialisé dans les actions dangereuses. On a
identifié sur la photo : Bénézech (médecin) -
Monument, au cimetière de Bagnères-
Les terribles journées du 8 juin au 11 juin 1944 en détail :
L'action insurrectionnelle déclenchée à Bagnères le 8 juin 1944, se terminant dans
l'après-
« Le débarquement des Alliés en Normandie suscita, à Bagnères, comme ailleurs, un
immense espoir et l'extrême tentation de participer activement à la Libération du
pays. De Gaulle disait dans un message de la BBC : Pour les fils de la France, où
qu'ils soient, le devoir simple et sacré est de combattre l'ennemi par tous les moyens
dont ils disposent. le 8 juin, Compagnet est réveillé par les bruits de la rue ;
il constate une effervescence considérable et apprend que la Résistance occupe la
sous-
Je fais lire par le crieur public : Notre ville est une de celles qui viennent de
recouvrer la liberté. Le Réprésentant du Gouvernement Provisoire de la République
invite la population à observer le plus grand calme. Nous avons encore dans le département
des troupes allemandes, et il n'est pas exclu qu'elles tentent une action sur Bagnères.
Le 10 juin au matin, aucun élément nouveau ne permet de penser que les Allemands
vont tenter une opération sur Bagnères. Vers dix heures, je reçois dans le bureau
du sous-
Le massacre des innocents commence.
Les nazis tuent, dans le village de Trébons, 17
personnes, des enfants, des femmes, des vieillards. Monsieur Verdoux, le receveur
des Postes est tué à son poste, sa femme blessée.Un peu plus tard, à Pouzac, bien
qu'aucun coup de feu n'ait été tiré, le massacre continue. 13 personnes, toutes étrangères
à la Résistance, sont exécutées, avec une sauvagerie inimaginable. Arrivés à Bagnères,
les assaillants tirent au canon sur les wagons mis en travers de la route, ils atteignent
la librairie Dejean qu'ils pulvérisent. Là encore, aucun coup de feu n'est tiré,
mais la sauvagerie nazie poursuit son oeuvre, au hasard des rencontres, sans raison
; les allemands tuent 32 personnes. Les Allemands poursuivirent jusqu'à Baudéan,
mais n'allèrent pas plus haut ce jour-
Le groupe Bernard à Bagnères-
Le groupe Bernard fut homologué sur le plan national Unité Combattante de la Résistance.
La ville de Bagnères-
Une superbe (et rare) photo du Groupe Bernard.
Tarbes en août 1944. Fête de la Libération -
Il fallait résister à l’occupant, mais aussi à une certaine partie de la population
française qui avait fait le « mauvais choix ». Ci-